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Conférence sur l’Entrepreneurship de Pierre-Karl Péladeau

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Ce midi, La chambre de Commerce et d’Industrie de Drummond (CCID) organisait un dîner conférence avec M. Pierre-Karl Péladeau, ici, à Drummondville.  Comme je connais un peu M. Péladeau que je n’use pas les chaises de cocktails et de dîner de la Chambre (une ou deux fois par année!…), je me suis dit que je me devais de participer à cette activité d’autant plus que le conférencier et le thème m’intéressent grandement!  J’ai déjà parlé de son courage dans un billet précédent.

Tout d’abord, une impressionnante vidéo nous montre l’ampleur de cet empire qu’est devenu Québécor!  Je ne peux énumérer toutes les divisions et sous-divisions mais je fus impressionné par tout ce que cette entreprise couvre et exploite!  Nous pouvons être fiers de ce fleuron du Québec Inc., en tout cas, moi je le suis, tout comme les autres fleurons comme Cascades, Bombardier, Transcontinental, Couche-Tard, Jean Coutu et j’en passe.

Par la suite, M. Péladeau a brièvement parlé de son entreprise pour ensuite parler de la raison de sa présence devant nous:  Promouvoir l’entrepreneurship Québécois.  Étant le Président du Conseil d’Administration de la Fondation de L’entrepreneurship, M.Péladeau fait le tour de la province afin de présenter sa conférence dont l’objectif est de raviver en nous la flamme entrepreneuriale et d’investir dans le Québec de demain.  Selon M. Péladeau, « l’entrepreneurship est en perte de vitesse au Québec. Un coup de barre s’impose si nous voulons demeurer compétitifs et conserver notre niveau de vie. »

Avec tout ce que je dis et surtout ce que j’écris via ce blogue, ma page Facebook ou mon compte Twitter, je ne peux qu’être d’accord avec lui!…  Il a traité de plusieurs points mais quelques-uns ont retenu davantage mon attention:

Être entrepreneur, c’est prendre des risques et de foncer dans notre aventure.  Très souvent, dans notre société ou les gens qui réussissent ou qui font de l’argent sont perçus négativement, le rôle de l’entrepreneur n’est pas reconnu à sa juste valeur.  On ne peut rien y faire à court terme mais tentons d’éduquer nos enfants à foncer vers leur rêve entrepreneurial et à leur enlever cet héritage Catholique que nous fut inculqué depuis 400 ans que « l’argent est sale » ou « qu’il est plus facile pour le chameau de passer par le trou de l’aiguille qu’à un homme riche d’entrer au paradis » !…  Désolé de ma mémoire, mais je fus éduqué par les Frères du Sacré-Coeur à Bromptonville !

M.Péladeau a franchement parlé de ses relations avec les syndicats et de la négociation de ses 50 conventions collectives dans son entreprise, à un ryhtme de 10 par année!…  Il a parlé que les syndicats devaient changer leur perception du travail et que la sécurité d’emploi n’apporte aucune créativité à l’entreprise.  Il a repris des paroles d’un film de Denys Arcnand qui disait que la sécurité d’emploi amène le confort et l’immobilisme (ou quelque chose du genre).  M. Péladeau n’a jamais parlé contre les syndicats dans son discours mais les a interpellé sur le fait que le Québec change, la concurrence est mondiale et que ces partenaires (ce sont ces mots) doivent aussi évoluer.

Les banques furent également prises à part;  il a mentionné le fait que les difficultés de financement pour les jeunes entrepreneurs sont fréquentes et que les banquiers sont devenus très frileux.  Je ne peux parler trop dans ce dossier car j’ai toujours eu un bon soutien de notre banque même si Marie-France et moi tentons par tous les moyens de développer nos projets d’entreprise par nos propres moyens!  Mon mentor, M. Jacques Lemoine, m’a toujours dit que « Business is cash » et je l’ai appris!  Les banques sont beaucoup plus enclins à prêter à des entreprises qui ont de bonnes liquidités qu’à celles qui semblent trop avoir besoin d’elles !!!  C’est la théorie du prêteur de parapluie lorsqu’il fait soleil et que tu le perds de vue quand il pleut!  À la défense de ces banquiers, ils ont des actionnaires exigeants et ils sont donc plus frileux face au risque des jeunes entrepreneurs…  C’est là que le rôle d’un mentor pourrait jouer dans le financement d’un projet:  sans s’impliquer financièrement dans le projet, le mentor devrait avoir une influence sur le prêt en garantissant une implication dans le projet afin de sécuriser la banque.  Une idée comme ça, de mon cru!

M. Péladeau a également couvert le sujet du rôle de l’État dans l’économie via la SGF et la Caisse de Dépôt et Placements qui ont un rôle, entre autre, de maintenir des sièges sociaux au Québec.  À ce sujet, étant de tendance assez de « droite » au niveau économique, je suis inconfortable avec l’internvetion de l’État dans l’économie mais je suis conscient que Québécor, sans l’intervention de Bernard Landry et de la Caisse de Dépôt, aurait difficilement pu acquérir Vidéotron et Rogers, l’acquéreur de l’époque, aurait sans doute déménager le tout à Toronto.  Maintenant, les emplois de Vidéotron sont passés de 2000 à 6000 depuis l’acquisition par Québécor et le siège social est toujours au Québec.  Mais j’aimerais quand même voir l’État ailleurs que dans l’économie et ne pas avoir besoin de ces interventions…

Autre point intéressant de sa conférence:  avant de distribuer la richesse, nous devons créer la richesse!…  Ça a l’air stupide comme propos mais nous faisons le contraire au Québec et nous devrons faire des choix rapidement!  M.Péladeau a cité l’exemple de l’Allemagne dans son propos et ce pays est devenu le plus grand exportateur d’Europe grâce à des politiques axées aur la création de la richesse, en impliquant les entreprises et les syndicats.  Je n’en dis pas plus, vous connaissez mon opinion!

En terminant et tel que spécifié au début de ce billet, M. Péladeau et moi avons un ami commun et un de mes amis proches à déjà travaillé pour lui.  Ce qui fait que j’ai eu la chance de le rencontrer à quelques reprises depuis 2 ans et j’ai eu l’honneur de le côtoyer dans des moments familiaux, bien en dehors du travail.  Cet homme est un passionné et il m’a surpris à plusieurs reprises à s’intéresser aux autres d’une manière que l’on ne s’y attend pas. D’une approche timide au début, il vous déballe son sac rapidement et il possède un sens de l’humour que j’adore!  Je fus surpris qu’il se souvienne de mon nom à chacune de nos rencontres, du nom de mon entreprise et de s’intéresser à mes enfants.  Quand il vous parle, il se concentre sur vous et pour moi, c’est une marque de respect, surtout venant d’un homme de sa trempe.

Je suis conscient qu’il a des ennemis mais je voulais partager mon expérience avec vous.  Oui, je fais affaires avec Québécor, ce n’est pas toujours facile, mais j’ai d’excellentes relations avec cette équipe et j’en suis fier.

En plus, M. Péladeau répond toujours à mes courriels (2 ce soir!) et Dieu sait que je ne suis pas son client le plus payant ! :-)

Merci M. Péladeau et merci surtout de votre implication afin de réveiller le Québec!

 

 

 

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